Moralité du pass sanitaire – P. Olivier Nguyen, La Nef, 21/07/2021

Approche morale du pass sanitaire

La volonté étatique de mise en place d’un pass sanitaire pose de graves questions éthiques. Pourquoi le gouvernement le met-il en place ? La raison avancée explicitement est de permettre de limiter ainsi les cas de contamination, en demandant à ceux qui fréquentent les lieux publics de pouvoir attester qu’ils sont exempts de toute possible transmission. Or, rien n’est moins clair actuellement, sans parler des cas de personnes vaccinées infestées. De plus, c’est aussi bien évidemment pour le gouvernement, de façon un peu plus implicite, l’occasion de faire accélérer les indécis à se faire vacciner. Or, dans le cas présent, sur ce « vaccin » qui ne bénéficie que d’une autorisation conditionnelle de mise sur le marché par les fabricants eux-mêmes, cette mise à pied systématique des « non-vaccinés » ou « non-injectés » par des substances qui n’ont pas encore fait leur preuve paraît tout à fait illégitime. On est tout à fait dans son droit de vouloir participer à un vaste protocole expérimental. De là, à ce qu’il soit imposé, c’est déroger à toutes les règles élémentaires de prudence. Comment dès lors éclairer nos lecteurs croyants ou qui cherchent la vérité sur la valeur morale du pass sanitaire ? Il rencontre tout d’abord cinq grands écueils qui en déterminent le caractère intrinsèquement mauvais, voire peccamineux sur le plan d’une structure de péché qui se met en place. Nous regarderons ensuite en quoi la Bible peut nous éclairer. Enfin, nous terminerons par un appel à l’action.

Cinq raisons qualifiant le pass sanitaire de moralement mauvais

En effet, tout d’abord, la liberté de conscience n’a pas de prix : elle ne peut être enfreinte même au prix d’un soi-disant bien commun car elle relève du plus intime de la personne humaine. En effet, nulle personne ne peut se voir contraindre d’accepter un médicament ou un vaccin entrant dans son corps par la force. Or établir un pass sanitaire avec des conditions concrètes qui atteignent à la vie sociale des personnes dans ce qui fait leur vie quotidienne revient à l’imposer de force. La liberté de conscience est si forte que l’Église enseigne que même si une personne se trompe, elle doit encore suivre la voie de sa conscience qui lui indique de faire ou de ne pas faire telle chose. On pourrait répondre à cela qu’il est des cas où l’autorité publique doit préserver de force la vie des personnes si celles-ci ne sont pas éclairées et risquent ainsi leur vie. Ceci est vrai si cette autorité publique est concrètement sûre de réaliser par ce biais-là la survie de la personne, ce qui n’est pas du tout le cas en ce qui concerne un vaccin dont l’implémentation s’apparente à une immense expérimentation.

D’autre part, si c’est pour veiller à la survie des autres personnes qui sont vaccinées, pourquoi imposer à ceux qui refusent le vaccin de le recevoir si ces premières personnes sont protégées ? L’implémentation du pass sanitaire semble bien être l’aveu de l’échec de la vaccination. Si tant de personnes sont descendues dans la rue pour défendre leur liberté de conscience, c’est qu’elles perçoivent au-delà de leurs propres intérêts que la balance bénéfice/risque appliquée au pass sanitaire n’a pas de sens car la considérer revient à abdiquer de sa liberté propre. En défendant cette liberté de conscience du personnel soignant, du personnel de restauration, de celui des transports publics, l’Église défend sa propre liberté de pouvoir permettre à ses représentants, les prêtres ou les fidèles envoyés en mission, de continuer à aller rencontrer les personnes vulnérables en toute liberté de choix ou pas du vaccin. Car il ne faut pas se tromper : démissionner sur le soutien à l’exercice de cette liberté de conscience par des catégories sociales de la population, c’est s’empêcher, le temps voulu, à défendre sa capacité à refuser le pass sanitaire pour l’entrée dans les églises.

Mais au-delà de cette atteinte à la liberté de conscience, il est un risque aussi grand qui est pris par l’adoption du pass sanitaire pour les actes de la vie quotidienne. Celui d’accepter d’entrer dans une société où sa liberté de mouvement et de choix de santé sont régies par l’État. En forçant des personnes à recevoir le vaccin, on les fait tacitement accepter un système plus large où elles remettent l’exercice du consentement éclairé à un État qui prend les décisions à leur place. En faisant accepter de force le vaccin, on rend ces personnes complices du système lui-même puisqu’on pourra leur rétorquer qu’elles n’ont pas eu la force de résister à ce qui leur paraissait mauvais parce qu’elles ont vu finalement dans la vaccination un avantage : celui au moins d’acheter son confort, son travail, sa liberté dans la vie quotidienne. La personne ainsi vaccinée contre son gré mais en même temps par un choix final qui lui revient vient ainsi alimenter le système de la mise en place d’un État qui décide pour nous-même in fine en termes de santé publique. La subtilité du pass sanitaire réside dans le fait de contraindre tout en remettant l’ultime responsabilité à celui qui choisit d’être vacciné, permettant ainsi la croissance d’un cadre où tous ceux qui sont vaccinés vont avoir tendance à défendre le système d’un État qui décide pour nous. Sur le plan théorique, la personne accepte ainsi d’être contrôlée publiquement par l’État au niveau de ce qui normalement constitue l’exercice du droit à la santé et au secret médical. Là encore, l’Église a le devoir d’alerter les consciences lorsque l’exercice de la liberté est gravement remis en question par une démission de sa responsabilité au profit d’un jugement étatique auquel on se soumet.

Par ailleurs, la personne qui accepte le pass sanitaire ne fait pas qu’accepter de remettre son statut sanitaire à l’État, elle accepte aussi de participer à la construction d’une société de contrôle où ses mouvements font l’objet d’une mémorisation numérique. Elle accepte clairement la technologisation de la manière d’être contrôlée puisqu’elle remet son état sanitaire à un QR code qui peut être lu en tout temps, en tout lieu et qui devient ainsi son passeport. L’humanité de la personne s’efface ainsi au profit d’un statut numérique qui est celui d’être vacciné ou pas. Si le pass sanitaire devient concrètement un moyen d’accéder à des lieux de vie particuliers qui font notre vie quotidienne, il réduit et soumet la personne qui le détient à un état sanitaire qui vient en quelque sorte constituer le premier niveau de son identité : est-elle protectrice ou dangereuse pour elle et ses concitoyens. Ce qui paraît primer, ce n’est pas d’abord son statut d’homme libre, mais son état sanitaire par rapport à ce virus. Arendt avait finement analysé[1] qu’on puisse glisser facilement vers le mal sans s’en rendre compte à force d’accepter de petits compromis car on voit ces derniers dans leurs rapports pratiques d’efficacité et parce qu’ils se situent dans un processus global illisible. Selon elle, c’est un manque d’effort de pensée qui permet d’accepter l’horreur. Au niveau du processus lui-même d’acceptation des petits maux à l’intérieur d’un mal bien plus grand, il y a quelque chose de semblable dans l’acceptation du pass sanitaire : pour des raisons pratiques, il semble acceptable et efficace, il est cependant sur le plan moral très déshumanisant car il insère la liberté humaine dans un paradigme d’une société de contrôle. Cela demande un effort important de s’opposer à cette société de contrôle qui se met en place imperceptiblement mais c’est maintenant qu’il faut agir car les libertés perdues ne pourront plus être retrouvées de la même manière. Là où la liberté commence à disparaître en se soumettant à un système de contrôle, là se trouvent les germes d’un totalitarisme que l’Église a le devoir de mettre en lumière si l’État dans le feu de l’action n’arrive pas à les déceler.

Il est une quatrième raison qui qualifie la nature mauvaise du pass sanitaire : celle de diviser profondément la société. S’il apparaît au Conseil d’État logique sur le plan du confort de chacun qu’un pass sanitaire vaut mieux qu’on confinement[2], sur le plan du vivre ensemble et de l’égalité due à chacun, un confinement limité vaut mieux qu’un pass sanitaire à moyen et long terme pour l’édification d’une société respectueuse de chacun notamment des plus faibles. Comment peut-on en effet demander à une personne déjà très malade pour des raisons de déficience du système immunitaire de se faire vacciner pour entrer à l’hôpital alors qu’elle a besoin de soin et que le vaccin pourrait aggraver son cas ? Tant de personnes de catégories de la population se voient ainsi contraintes d’accepter sur fond d’une aigreur très forte ce qu’ils ne veulent pas. L’Église ne peut accepter que certaines personnes perdent leur emploi parce qu’elles ont estimé que la santé valait mieux que le travail selon leur conscience la plus intime. Le pass sanitaire crée l’occasion de blessures profondes au cœur de la société française en montant les gens les uns contre les autres et en donnant l’impression que les antivaccins seraient la cause de l’échec de sortie de crise. C’est en faisant en sorte que les citoyens retrouvent confiance dans la parole de l’autorité politique[3] qu’on permettra à la nation de retrouver les conditions de son unité dans la lutte contre l’épidémie.

Enfin, la dernière raison mise en évidence est la participation par le pass sanitaire à l’établissement d’une société transhumaniste où celle-ci apparaît, par le truchement de l’État comme celle qui fixe les frontières du bien pensé, du bien-être, de ce qui est bon ou mal pour l’homme, faisant voler la notion de bien moral pour la nature humaine. Il apparaît ainsi signifiant que la réflexion sur le pass sanitaire intervienne au même moment que celle sur la loi de bioéthique. Cette dernière fait voler en éclat la notion de nature humaine en permettant la création de chimères ; de même par la PMA pour toutes, elle prive un enfant de ce qui est inscrit au cœur de la nature humaine, à savoir la filiation, cherchant à anéantir cette dernière de son enracinement au cœur même de la création. L’établissement d’un pass sanitaire doit se comprendre à l’intérieur de ce paradigme transhumaniste où la notion de frontière naturelle est abolie. L’établissement d’un pass sanitaire vient atteindre cette frontière si fondamentale, celle de la nature de l’être humain en tant qu’être social comme le définit bien Aristote. De plus, en confortant par le pass sanitaire les vaccins à ARNm qui dominent le marché des vaccins, on favorise encore ce paradigme puisque la logique transhumaniste est inscrite en leurs cœurs comme nous l’avons montré dans un précédent article[4]. Là où aucune personne n’avait réussi à atteindre l’ordre du crée lui-même en raison de sa complexité, le vaccin à ARNm, sommet de toute la technologie biochimique, numérique et médical faite par l’homme vient bouleverser le fonctionnement intime de la cellule en lui ordonnant par un certain message semblable à un code informatique inséré à produire des sortes de paroles vivantes[5] à partir de la parole écrite qu’est l’ADN. Le vaccin à ARNm renverse l’ordre crée par Dieu car lui seul connaît comment ce qui s’apparente à des paroles orales (ARNm) découlant de l’ADN doivent être agencées, en quelle proportion, à quel moment précis et selon quelle forme. Choisir ainsi d’accepter le pass sanitaire, c’est accepter de renforcer les dynamismes de ce paradigme transhumaniste où la notion de création se perd en raison de la capacité technologique de l’homme d’atteindre les frontières inviolables jusque-là du fonctionnement interne de la cellule.

Apport biblique

Plusieurs passages bibliques permettent d’éclairer la question morale du pass sanitaire. Tout d’abord, cette notion de pass sanitaire qui qualifie un état juridique de la personne fait penser à la notion de marque qui parcourt la Bible. Elle est plutôt réservée au signe qui permet de mettre en évidence les enfants de Dieu. C’est la marque du sang[6] sur les portes des maisons des Hébreux qui permettaient à l’ange exterminateur de discerner à quel peuple les membres d’une maison appartenaient. Dans le livre d’Ezéchiel, l’homme vêtu de lin, présent à Jérusalem, marque d’un signe « le front des hommes qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent »[7], leur permettant d’être sauvés de la punition. Le baptême lui-même est considéré par les premiers chrétiens dont Paul est le chantre comme « la marque du Sceau de l’esprit Saint »[8]. Il est intéressant de faire cette comparaison inversée puisque le pass sanitaire se présente comme une marque juridique permettant d’entrer dans le salut de la vie sociale. Le mot sanitaire venant du mot santé possède d’ailleurs la même racine en latin que le mot salut. N’y aurait-il pas ici le signe qu’une volonté qui nous dépasse tous cherche à imposer sa vision du salut, en l’occurrence ici un salut matériel et corporel alors que, comme nous le dit Jésus, nous devons surtout désirer le salut de l’âme et craindre le péché.

On peut aussi comprendre cette notion de pass sanitaire en lien avec l’épidémie en cours comme une manière d’empêcher finalement l’appel à l’humilité et à la pénitence qu’elle doit produire. On doit tout faire pour diminuer la valeur de l’épidémie et ainsi sauver des vies. Mais dans la parole de Dieu, celle-ci est présentée comme une réaction de la terre pour diminuer la puissance des nations. Matthieu affirme ainsi en laissant parler Jésus « on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume et il y aura par endroits des famines, des épidémies et des tremblements de terre »[9]. La terre semble réagir à la puissance des nations comme un antidote pour diminuer leurs velléités destructrices. La question de la course au vaccin pour contrecarrer l’épidémie semble être une course à la préservation à tout prix du mode de vie et de la puissance dans laquelle la société s’est installée. La vaccination est du côté de la puissance à tout prix que l’on cherche à maintenir quitte à faire rentrer les gens dans la contrainte ; le soin et la prévention qui existent pour ce virus sont du côté de l’acceptation qu’il faut composer avec l’épidémie et humblement accepter nos limites. Le pass sanitaire qui est la version juridique du vaccin à tout prix est l’affirmation du refus des limites d’une société technologique aveuglant dès lors l’autorité publique sur les autres manières de contrecarrer les effets du virus. Pourquoi est-on toujours encore dans la stratégie du tout vaccinal alors qu’on sait maintenant avec du recul que des traitements fonctionnent[10] ? Il est d’un autre côté bon que la société technologique accepte ses limites, acceptation qui est la porte d’entrée vers le repentir pour ce que par elle nous avons produit en termes de société déshumanisante. Il est par ailleurs intéressant de noter qu’une sorte de combat apparaît actuellement entre la nature qui permet l’émergence de variants toujours plus forts et des vaccins de plus en plus sophistiqués ou la première semble pour l’instant dominer. Dans ce grand discours apocalyptique Jésus révèle que ce cri de la terre n’est que le début des « douleurs de l’enfantement » face auxquelles les hommes peuvent ou bien s’endurcir ou bien entrer dans la pénitence.

Enfin, on ne peut pas ne pas penser au passage de l’Apocalypse qui parle que dans les derniers temps une marque sera laissée pour la majorité des personnes sans laquelle « nul ne peut acheter ni vendre s’il n’est marqué du nom de la Bête »[11]. N’est-ce pas ce qu’est en train de produire le pass sanitaire en forçant tous les acteurs économiques à entrer dans ce système de ségrégation où certains ne pourront plus acheter certains biens. Remarquons que ce passage de l’apocalypse dit que « tous petits et grands riches et pauvres, hommes libres et esclaves, se donnent eux-mêmes la marque sur la main droite ou le front »[12], par un choix délibéré de participation au fonctionnement du monde dont le livre parle. La mise en place de cette marque délimite un basculement dans le livre où après l’ouverture des sept sceaux, la sonnerie des sept trompettes interviennent les sept coupes versées qui caractérisent l’ultime jugement de Dieu. Cette mise en place d’une marque n’apparaît donc pas comme la fin de l’histoire mais l’entrée dans une ère où Dieu doit intervenir plus fortement ne supportant pas que ses petits qui le suivent soient ainsi séparés de ce qui fonde son projet de création à savoir son désir de communion entre les personnes. Mettre en place la marque, si c’est bien le cas de ce qui arrive, c’est tenter Dieu puisque c’est l’ordre de l’amour et de la charité qui sont volontairement atteints.

Quoi faire ?

Comment passer à l’action ? En prenant des leçons de ce qui se passe ailleurs. Israël et Moscou viennent de faire marche arrière après l’instauration d’un pass sanitaire. Cela peut faire réfléchir nos concitoyens. Ensuite continuer de se tenir informé. Le 20 juillet, M. Gabriel Attal nous a promis qu’il serait provisoire… Eh bien allons-y, accélérons par nos manifestations dans les rues, par nos appels à la liberté de conscience, par nos refus d’être discriminés, hâtons ce jour où ce pass sera abrogé. Si nous ne bougeons pas, dans quel intérêt l’État trouverait-il à nous en délivrer ? Il a ainsi un boulevard devant lui pour contrôler de façon gratuite et sans effort toutes nos libertés. D’autres actions encore possibles : grève générale pour protéger la liberté de nos soignants qui mieux que quiconque connaissent les remèdes et peuvent éviter de prendre des risques supplémentaires avec toutes les inconnues que présente encore cette injection. Nous pouvons peut-être également aller voir un médecin pour qu’il constate que d’après nos données personnelles, encore – mais pour combien de temps ? – sous secret médical, nous ne sommes pas vaccinables en raison de problèmes de santé. Et surtout garder paix, joie, bienveillance envers tous.

La recherche scientifique a permis des progrès prodigieux en faisant reculer des maladies mortelles, voire en les éradiquant totalement. Il y a tout lieu de se féliciter de l’allongement de la durée de vie et l’on voit combien les vaccins contre la variole, le BCG, etc. ont pu éviter nombre d’épidémies catastrophiques. La recherche en matière scientifique a toute sa place mais quand ceux-là mêmes qui mettent au point ces nouvelles injections informent bien que ces essais sont en cours de développement et que les résultats de ces essais seront rendus en 2023, il est tout à fait normal de relayer ces informations et que chacun en tire ses propres conclusions, en toute liberté de conscience, pour sa santé, et prenne si possible sa décision en tout état de cause. Il reviendrait également aux médecins traitants d’en tenir informés leurs patients, ce qui, pour une bonne marge d’entre eux, n’est malheureusement pas leur fort depuis les restrictions sanitaires, il faut bien l’avouer…

Recommander a ceux qui se sont fait vacciner de demander des compléments à leur médecin contre d’éventuels effets indésirables, ne pas stigmatiser ceux qui ont choisi avec un consentement libre qui ne peut, par le fait même des inconnus actuels, être pleinement éclairé malheureusement.

En revanche laisser les non-vaccinés tranquilles car si le vaccin est vraiment efficace, de quoi les vaccinés ont-ils peur en laissant les non-vaccinés dehors ? Seuls les non-vaccinés courent un risque et s’ils veulent le prendre, selon un principe de précaution tout à fait louable, qu’on les laisse en paix… et si certains membres de l’Église ont accepté de se faire vacciner sans doute en étant mal conseillés, ce n’est pas une raison pour stigmatiser tous ceux qui refusent cette participation : les jeunes en âge de procréer, les parents qui pensent, à juste titre, que les enfants ne sont pas concernés par cette maladie, les pompiers, les policiers, les soignants qui espèrent garder toute leur immunité naturelle tant que cette injection n’est pas reconnue comme obligatoire. Comment rendre obligatoire ce qui précisément ne l’est pas actuellement : par un tour de passe-passe qui lui n’a rien de sanitaire, mais qui est fallacieux et dont la contrainte imposée est et restera illégitime jusqu’en 2023. Réveillons-nous, éveillons les consciences, osons manifester, nous réunir en petits groupes de résistants pour libérer la parole et tout simplement nous entraider dans ce contexte si diviseur. Non, il n’y aura pas de lutte intestine vaccinés/non-vaccinés, si les vaccinés luttent avec les non-vaccinés pour le respect de la liberté de conscience, du respect de nos données personnelles. L’État est à notre service et nous sommes au sien pour la partie qui lui est confiée. Mais jamais pour celle de notre for interne et de nos libertés fondamentales. Gardons l’espérance ! Quelquefois même nos gouvernants ne savent pas ce qu’ils font. Les forces des ténèbres sont à l’œuvre sans qu’ils en soient toujours totalement conscients. Le combat, comme nous avertit saint Paul, est ultimement « contre les principautés et les puissances d’un monde de ténèbres »[13] si bien que nous sommes sûrs que Dieu agit à nos côtés et qu’il pourra se servir de cette épreuve mondiale pour un plus grand bien. Intercédons de tout notre cœur pour que cette épidémie cesse, faisons pénitence selon ce que nous demande l’esprit du livre de l’Apocalypse. Prions pour nos dirigeants afin qu’ils soient éclairés, mais s’ils s’obstinent dans la mise en place de ce pass sanitaire luttons jusqu’au bout de nos forces démonstratives mais pacifiques pour faire respecter l’État de droit si chèrement acquis par le sacrifice de libertés !

Père Olivier Nguyen
directeur de l’institut alliance Plantatio

Roselyne Legall
docteur en philosophie spécialisée en bioéthique

[1] Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem (1963).
[2] Avis rendu le 19 juillet 2021.
[3] Celle-ci a pu apparaitre teintée d’intérêts économiques cachés dans la stratégie du tout vaccinal alors que beaucoup de praticiens sur le terrain constatent les bienfaits de médicaments peu onéreux. De plus, la volte-face de la parole du président sur le fait que le pass sanitaire ne serait jamais appliqué pour les actes de la vie quotidienne ne fait qu’alimenter le trouble.
[4] https://lanef.net/2020/12/26/reflexion-sur-la-legitimite-morale-du-vaccin-contre-le-covid-19/
[5] Je remercie Mlle Olga Bouchex pour le partage de cette intuition fulgurante.
[6] Exode 12, 13.
[7] Ez 9, 4.
[8] Eph 1, 13.
[9] Mt 24, 7.
[10] https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/ivermectine-attenue-symptomes-covid-19-modele-animal
[11] Ap 13, 17.
[12] Cette traduction inhabituelle qui n’est pas celle de la Bible de Jérusalem mais qui est inspirée de la Bible Crampon « la Bête fait que tous, petits, …, esclaves, se mettent une marque sur la main droite ou le front » correspond bien après étude précise à l’expression grecque δῶσιν αὐτοῖς qui est un pluriel à la 3e personne aoriste suivi d’une forme pronominale à la troisième personne.
[13] Eph 6, 12.

© LA NEF, le 21 juillet 2021, exclusivité internet.