Compte-rendu de la retraite du 20 au 24 août 2018
Retraite du 20 au 24 août 2018 avec Son Éminence Raymond Leo, cardinal Burke
Du 20 au 24 août 2018 a eu lieu à nouveau, en l’abbaye Notre Dame de Fontgombault, la retraite annuelle des prêtres de l’Opus Sacerdotale.
Faire une retraite, c’est se retirer loin du monde, près du Seigneur « sur la montagne », dans la solitude, le silence et la prière. Le Seigneur Jésus a choisi ses apôtres d’abord pour être avec Lui, et ensuite pour les envoyer prêcher et chasser les démons. Prendre le temps de nous réjouir de son amitié si fidèle nous prépare à mieux Le servir dans une obéissance plus parfaite dans la mission qu’Il nous confie à travers nos évêques, successeurs des Apôtres. Et la trentaine de prêtres que nous étions exerçaient des missions très diverses, soit dans les diocèses de France ou d’Afrique, soit dans des instituts religieux ou Ecclesia Dei.
Pour être au plus près du Seigneur, le mieux est de faire corps le mieux possible avec sa sainte Église, son Épouse bien aimée qui Lui est inséparablement unie. De fait, la retraite commence et se termine dans la nef de l’église abbatiale, image du mystère de l’Église. Tout au fond de l’abside, le Christ eucharistique présent au tabernacle, vers qui tous les regards sont tournés. Puis en tête des rangées de stalles, le cardinal Burke, le prédicateur de la retraite 2018. Tourné lui aussi vers l’autel, agenouillé avant le début des offices, la tête penchée en avant, comme le capitaine indiquant la bonne direction. Derrière lui, bien rangés dans les stalles, le Père Abbé et les moines, puis nous autres séculiers, plus ou moins dispersés dans les bancs de la nef au milieu des fidèles. C’était l’Église en marche, toute tendue vers son Seigneur, dans les différents états de vie. Comme d’habitude, nous avons participé avec joie aux offices monastiques qui nous unissent à l’Église en prière à travers « le chant propre de l’Église latine. « Dans ses enseignements quotidiens, le Cardinal a cité d’abord la parole du Saint Curé d’Ars : « le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus ». Il nous a parlé de la dévotion au Sacré-Cœur, Roi du ciel et de la terre, régnant par son Cœur transpercé. Consacrés à son service, les prêtres sont appelés à « tout restaurer en Lui, le Christ », en se faisant les gardiens et les promoteurs de la beauté de la liturgie sacrée, de la discipline et de la doctrine ; les témoins et les instruments de la miséricorde et de la justice divines. A notre époque troublée, il faut être prêt à vivre le martyre de la foi. Comment vivre cependant dans la paix du cœur quand on sert le Christ dans son corps mystique ? En se reposant dans le Cœur maternel de Marie. Le Cardinal a terminé en évoquant le message de Fatima, invitant au courage et à l’espérance.
Pour nous prêtres, en dehors des temps de prière et des instructions, il était aussi important d’avoir des temps d’échanges, de partage fraternel, soit avec le groupe entier des retraitants, soit dans des rencontres plus personnelles. C’est le rôle d’une association sacerdotale de favoriser entre ses membres cette entraide dans l’exercice difficile de la charge pastorale. Chacun peut exposer plus facilement ses difficultés, faire part de ses initiatives, recevoir de bons conseils, ouvrir son cœur à des frères en mesure de le comprendre, trouver une aide morale et spirituelle dans ce que propose l’association. Nos responsables ont d’ailleurs réfléchi à ce sujet durant la retraite : comment mieux aider nos frères prêtres dans les circonstances présentes de la vie de l’Église ? Nous serons attentifs aux propositions de l’Opus sacerdotale dans les mois qui viennent.
A chaque retraite, nous allons nous recueillir sur la tombe du chanoine Etienne CATTA, fondateur de l’Opus Sacerdotale, qui repose dans le cimetière de l’abbaye.
Le dernier jour de la retraite, le Cardinal nous rappelait les derniers mots de la Vierge Marie à Cana (et dans tout l’Évangile) : « Faites tout ce qu’Il vous dira ». Le Cœur de Marie nous conduit au Cœur de son Fils pour que nous devenions en Lui « des Prière sur la tombe du chanoine Etienne CATTA fleuves d’eau vive » pour les hommes assoiffés de vérité et d’amour. »
Mgr Jean-François AMIOT